La lettre d'achatpublic.info n°461

  • 07/07/2013
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Ce matin, j'ai bu un Viandox, passé le contrôle anti-dopage, enfilé mon cuissard, ajusté ma casquette, vérifié mon bidon et ma musette, attaché solidement mon dossard, et ajusté mes cale-pieds. Mon directeur sportif, une vraie nounou, m'a conseillé dans l'oreillette de consulter une énième fois le parcours. Première étape : Paris-Beauvais en contre-la-montre, avec le passage sous la flamme rouge devant le siège de la centrale d'achat départementale. Trois ans après sa naissance, Cap'Oise (30 millions d'euros de CA) a décidé d'étendre son périmètre à toute la région Picardie (lire notre article). Deuxième étape : Beauvais-Douai. La vache, il y a un sacré secteur pavé vers Orchies, car le tracé fait une boucle avant de revenir vers la capitale des Gayant et de passer à proximité de la cour administrative d'appel qui a rappelé que la hiérarchie des pièces contractuelles peut avoir une influence déterminante sur l'exécution du marché (lire notre article). Troisième étape : Beauvais-Chalon-sur-Saône, où l'agglomération et la ville testent la carte d'achat. Les deux collectivités ont choisi délibérément un braquet raisonnable pour éviter d'être dans le dur et de se faire ramasser par la voiture-balai (lire notre article). Quatrième étape : Chalon-Clermont-Ferrand. Au programme, l'ascension du Puy-de-Dôme, théâtre du mano à mano mythique entre Anquetil et Poupou en 1964. Un peu plus de 13 km en danseuse avec des pentes à plus de 7% avant de redescendre vers le lieu de naissance de Raphaël Géminiani, qui vient d'accueillir une rencontre entre une trentaine d'acheteurs auvergnats et 250 entreprises. Les questions ont fusé comme dans un sprint (lire notre article). Cinquième étape : Clermont-Uzerche. Des bosses, des bosses : un vrai casse-pattes, idéal pour une échappée solitaire, avec un podium près de l'ancienne papeterie dont la réhabilitation a été, pour la commune, l'occasion d'attribuer un lot spécifique à une association employant des détenus (lire notre article). Dernière étape : Uzerche-Paris. Selon le rapporteur du TA de la capitale, le ministère du budget pourrait bien avoir franchi la ligne jaune entre « élément d'appréciation » et « sous-critère » (lire notre article). Avec un peu de chance, je croiserai Eric Spitz, le DAJ de la ville, dans la tribune des officiels. Il vient de nous livrer ses réflexions sur la difficulté pour un praticien de qualifier juridiquement certains contrats publics (lire l'invité du jeudi). Bon allez, j'arrête de rouler pour vous, c'est l'emballage final, et j'ai déjà des crampes dans le mollet rien que d'y penser. A la semaine prochaine, peut-être.

Jean-Marc Binot