
La lettre d'achatpublic.info n°538
Plus belle la commande publique - saison 2, épisode 2 - L’ambiance est anxiogéno-cafardeuse, limite suicide collectif avec complications constipatoires, à la direction des achats du département de Vésubie-Inférieure, après les résultats du premier tour. « Tu as vu le titre de la une du Progrès vésubien ? La marée noire ! », soupire Joëlle Négaux, la cost-killer de l’équipe, en tendant le journal à Adhémar Chaidetravos, concentré sur le BIM, système de modélisation des données qui doit se généraliser dans la commande publique au plus tard en 2018 (lire notre article). « Ouaip, et cette fois, ce ne sont pas les cormorans qui vont être mazoutés. J’peux te dire que not’ chef, elle est tendue du string, devant-derrière, vu que tous les responsables de service ont été convoqués au cabinet. Ça sera la valise ou alors l’entrée obligatoire aux SA, les sections d’achat », lui répond son sarcastique collègue chargé des bâtiments. « Avec la préférence nationale, on aura intérêt à brûler un cierge devant Sainte-Rita et à mettre un petit sou en offrande à Pazuzu pour ne pas avoir à attribuer un appel d’offres à une entreprise espagnole comme dans le Gard (lire notre article). Sinon on finira au cul de basse-fosse, ou dans une cage de fer comme sous le règne de Louis le Onzième, avec, pour finir, le pal, la roue ou l’écartèlement au choix », complète Joëlle Négaux. « Je suis inquiète : tout part en sucette. Au Conseil d’Etat, le rapporteur a expliqué que le droit de la commande publique n’impliquait pas une égalité réelle des candidats (lire notre article). Et l’ordre des architectes estime que le projet d’ordonnance fait régresser de trente ans la maîtrise d’œuvre (lire notre invité du jeudi) », remarque Candy d’Atture, juriste d’une vingtaine d’années récemment recrutée, en interrompant sa lecture de l’analyse de Me Woimant sur les écueils de la variante (lire le commentaire). « De même que jadis les scandales, les lois sont aujourd’hui un fléau, a dit Tacite », philosophe Joëlle Négaux. « Qui c'est ? Un spécialiste de la reconduction ? (lire notre article) », interroge la jeune diplômée. Bon allez, je ne me lasse pas d’écouter Adjani. « J'ai touché le fond de la piscine. Dans le petit pull marine. C'est plein de chlore au fond. J'ai bu la tasse tchin tchin.» L’homme à la tête de chou a toujours eu le nez creux. A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


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