
Edito 599
14 messidor 2016. Une grande agitation règne à Paris. Les parlementaires, l’esprit échauffé, ont voté, ou sont en passe de le faire, plusieurs textes de loi qui modifient les tables, pourtant fraîches, de la commande publique. La loi sur l’architecture, la loi travail, le projet de loi pour une République numérique, et peut-être même le projet de loi « Egalité et Citoyenneté », font bouger les lignes encore tenues de l’ordonnance relative aux marchés publics (lire l’article). La réforme vient à peine d’éclore qu’elle est déjà ballotée. Cela en est trop ! Les acheteurs de la Nation toute entière en appellent à s’unir contre ce qu’ils estiment être une simplification mensongère. Vent debout, Anthony Patheron, clame haut et fort son mécontentement (lire l’invité du jeudi). Ce partisan de la première heure du réformisme simplificateur reproche l’esprit, par trop jacobin et élitiste, de la DAJ qui compose un droit inintelligible pour le petit peuple. Celui du labeur, celui qui, chaque jour, œuvre pour acheter honnêtement. Face au courroux populaire, le ministère de l’Economie s’emploierait à rédiger des notes explicatives pour guider les troupes. Mais cette initiative suffira-t-elle à calmer la foule ? Une rumeur sourde laisse entendre que certains acheteurs seraient prêts à embastiller la noblesse administrative du ministère de l’Economie, pour l’obliger à réécrire toute la réforme, selon les volontés du peuple acheteurs. D’autres, dit-on, chauffés aux sangs, seraient prêts à se diriger vers Bercy, munis d’ordonnances et de décrets transpercés par des fourches et des pics. Fort inquiet, le ministre aurait convoqué le Palais Royal pour éviter une « Saint Barthélémy des acheteurs ». Le conseil d’Etat a donc été sommé de rendre une décision clémente. C’est ainsi que les Sages ont donné raison à la communauté d’agglomération du centre littoral : lorsqu’une collectivité commet un manquement en modifiant la méthode d’analyse du critère prix, après la réception des offres, l’entreprise n’est pas lésée si son classement ne change pas (lire l’article). Enfin, le 14 messidor, c’est aussi celui de la nouvelle promotion de légionnaires, qui ont défilé dans la capitale. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’acquisition des médailles ne relève pas de la compétence de l’Ordre de la Légion d’honneur. Il n’en demeure pas moins que cette institution séculaire gère maints besoins, des uniformes des élèves aux denrées alimentaires, en passant par son musée qui abrite une magnifique collection phaléristique provenant du monde entier (lire l’article). Espérons que cette fête nationale aura calmé un peu les ardeurs des acheteurs déboussolés !
Sandrine Desmoulins
Sandrine Desmoulins


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