De son vivant, le regretté Stephen Hawking a tenté de résoudre plusieurs énigmes de notre univers, notamment le caractère - pour l’instant - irréconciliable des théories de la relativité générale et de la physique quantique. J’aurai aimé pouvoir lui demander ce qu’il pensait de certains secrets indéchiffrables de la commande publique, à l’image de ces questions posées à la CJUE et quasiment analogues aux problématiques cosmologiques : un appel d’offre ne fixant pas de critère d’attribution est-il soumis aux règles des contrats publics ? L’auteur d’une Brève histoire du temps aurait apprécié cette autre interrogation : la limitation calendaire pour candidater à un accord-cadre  a-t-elle une influence sur sa qualification juridique ? (lire notre article). Une faculté, permise par la réglementation italienne, consistant à réclamer de l’argent à un soumissionnaire pour lui permettre de régulariser son dossier a également été soumis aux juges européens qui n’y ont pas vu malice. Mais entretemps, la patrie de Garibaldi et de Puccini a préféré mettre un terme à cette faculté susceptible d’améliorer l’état des finances publiques en l’envoyant dans un trou noir où elle s’est évaporée (lire notre article). Et que dire du bing bang provoqué par le Conseil d’Etat qui vient d’étendre le champ de la garantie décennale du constructeur (lire notre article). Autre mystère, le nombre réduit d’acquisitions d’engins à faible émission de CO2. Depuis dix ans, les gouvernements qui se succèdent ont espéré que l’achat public pourrait faire décoller les véhicules propres. Malgré le durcissement de la législation et une directive européenne, rien n’y fait. Les administrations n’appuient pas sur le champignon. Chez le principal fournisseur du secteur public - l’UGAP - les ventes annuelles plafonnent à 7% (lire notre article). Bon allez, comme toutes les bonnes choses ont une fin, je descends de l’épaule des géants et j’en termine avec cet édito, écrit à la vitesse de la lumière, empreint de gravité et qui aura certainement un grand rayonnement. A la semaine prochaine,  peut-être.

Jean-Marc Binot