
Le vert n’est pas (encore) dans le fruit
Les enfants, il va falloir vous retrousser vos manches pour devenir de véritables acheteurs responsables. Je suis navré d’être contraint de vous rafraîchir la mémoire mais le PNAAPD deuxième du nom - au passage je me demande qui a eu l’idée d’un tel sigle, alors qu’il suffisait de prendre ADN (achats durables nationaux) ou DDR (direction le développement durable), initiales qu’auraient adoré les (n)ostalgiques de la Trabant 601 - a fixé de sacrés objectifs à atteindre dans dix-huit mois : analyse approfondie de 100% des marchés pour vérifier la prise en compte d’objectifs de développement durable ; disposition environnementale dans 30% des marchés ; disposition sociale dans un quart d’entre eux, intégration de la fin de vie du papier et des solutions d’impression, du mobilier, de la bureautique et des fournitures dans 80% des organisations effectuant ce type d’achats. Cerise (de saison) sur le gâteau (cuisiné avec des produits frais issus de circuits courts), cela nous évitera à tous une fin du monde apocalyptique sauce blockbuster hollywoodien, carbonisés par des températures dignes d’un micro-onde ou noyés par la hausse générale du niveau des océans. De surcroît, l’achat responsable rime avec innovant et intelligent. A l’occasion de sa 3e matinale, la mission francilienne d’appui au développement des clauses sociales (MACS) a présenté six traiteurs, structures de l’économie sociale et solidaire, qui réinsèrent des personnes handicapées, des jeunes décrochés, des femmes sans diplôme, en proposant des prestations de qualité avec une démarche anti-gaspi et une empreinte écologique réduite (lire notre article). En installant des « leds » dans le cadre d’un contrat de performance énergétique et en modulant l’intensité de l’éclairage en fonction de la fréquentation et du moment, Montreuil devrait ramener sa consommation d’électricité de 600 000 euros par an à environ 200 000 euros (lire notre article). Mais une politique d’achat en harmonie avec son environnement, c’est aussi penser aux petites structures du coin et régler leurs factures en temps et en heure. A Toulouse, la part consacrée aux PME atteint 45%, le volume d’avances qui leur est accordé dépasse les 12 millions d’euros et le délai de paiement à la Métropole affiche 18 jours (lire notre article). Certes s’engager n’est pas sans risque puisque un appel d’offres rennais s’est vu reprocher la subjectivité du critère taux de matériaux recyclés. Mais le contentieux s’est bien terminé pour la collectivité (lire notre article). Bon allez, je vous quitte, je dois aller donner de l’eau à mes plants de tomates cerises bio avec mon arrosoir biodégradable déniché dans une coopérative adepte du commerce équitable. A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


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