Eva Joly : «L’éducation et la prise de conscience des acteurs des marchés publics sont indispensables mais elles ne remplaceront jamais la peur du gendarme»

  • 13/10/2004
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Son nom a fait trembler patrons et responsables politiques. Magistrat instructeur de dossiers qui ont défrayé la chronique (affaires Tapie, Crédit Lyonnais, Elf), Eva Joly a lancé en juin 2002 la «déclaration de Paris » contre la corruption (1). Elle occupe désormais un poste de conseiller auprès du gouvernement en Norvège, son pays natal, où elle poursuit son combat. Elle s’est encore exprimée sur le sujet lors de la conférence organisée à Oslo par l’UNICE sur les marchés publics en Europe.

achatpublic.com : Lors de votre exposé sur la corruption dans les marchés publics à la conférence de l’UNICE (Union des confédérations de l’industrie et des employeurs), vous avez cité à de nombreuses reprises les dossiers français et italiens. Quelle est la situation en Norvège et quel est exactement votre rôle auprès du gouvernement norvégien ? Eva Joly : Il y a peu de cas avérés de corruption dans les services publics. La plupart des dossiers concernaient le secteur privé. Nous avions en Norv

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