Master 2 marchés publics de Poitiers : que sont devenus les anciens ?

  • 22/12/2009
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L’année 2009 marque les 10 ans du Master 2 marchés publics et partenariats public-privé de l’université de Poitiers. 154 étudiants en formation initiale se sont succédés au cours de cette période. Que sont-ils devenus aujourd’hui ? Voici quelques parcours d’anciens étudiants.

Le DESS marchés publics et délégations de service public, devenu aujourd’hui le Master 2 marchés publics et partenariats public-privé, vient de souffler ses 10 bougies. 10 ans que ce troisième cycle à vu le jour à la Faculté de droit de Poitiers sur une idée des professeurs Stéphane Braconnier et Claudie Boiteau et sous le parrainage du professeur émérite Jean-François Lachaume. 10 promos se sont succédées sur les sièges de la salle de l’Hôtel Aubaret pour suivre les enseignements dispensés tant par des professeurs que par des praticiens de la commande publique. Mais aujourd’hui que sont-ils devenus ? 154 étudiants en formation initiale ont suivi les cours du master depuis le début. 73 anciens ont répondu à l’enquête menée par les étudiants de la promotion actuelle. Quels sont les résultats ? La fonction publique territoriale tient le haut du panier avec 48% d’étudiants qui travaillent dans cette branche. Parmi les profils de postes occupés, on retrouve des directeurs ou des responsables marchés publics-achats. Nicolas Rouillet, diplômé en 2000, est passé par le conseil général du Puy-de-Dôme, puis la ville de Clermont-Ferrand, avant de prendre en 2003 la tête du service achats et marchés publics à la mairie d’Albi. Mathieu Loriou, promotion 2002/2003, s’occupe des marchés publics à la ville de La Rochelle en qualité de responsable marchés publics et investissements, après avoir gérés ceux de la ville de Rochefort. Les deux autres fonctions publiques, Etat et hospitalière, semblent moins attirer les étudiants à la sortie du 3ème cycle. En effet, elles sont employeurs respectivement de 9% et 1% des étudiants sortants. Néanmoins, Cécile de Champs de Saint-Léger et Julie Wozniak, promotion 2008-2009, ont chacune décroché, à peine leur stage achevé, un CDD de 3 ans l’une à la direction des affaires juridiques du ministère de la Défense en qualité de chargé d’études au « bureau contrats et marchés publics » et l’autre au ministère de la Justice, comme juriste marchés publics et contentieux.

42% ont choisi le privé

Et le privé ? 24% ont choisi de porter la robe noire. Après son stage au service marchés publics de la mairie de Biarritz, Jean Coronat, promotion 2003-2004, s’est tourné vers la profession d’avocat. Il exerce aujourd’hui à Bordeaux en droit public général. Idem pour Hélène Echard, diplômé en 2003, qui après avoir été stagiaire au cabinet Symchowicz Weissberg et associés, a trouvé, à l’issue de sa formation d’avocat, une collaboration au sein du Cabine Seban et associés. Son domaine de compétence est en étroite relation avec le DESS puisqu’elle exerce en droit public des affaires. Les juristes d’entreprises ne sont pas en reste, puisqu’ils représentent 14% des emplois occupés. Avant de rejoindre en 2007 le cabinet Jean Raphael Bert consultant en qualité de juriste en délégations de service public, Julie Pries, qui a obtenu son master en 2004, est passé par la case assistante de justice et chargé de travaux dirigés en droit des institutions, avant de présenter le concours de conseiller de tribunal administratif et cour administrative d’appel. Christophe Ménard, diplômé la même année que Julie Pries, un mois après son stage à la direction juridique de Veolia environnement, a été recruté comme juriste à la direction juridique de Dalkia, qui n’est autre que la division énergie de Veolia environnement. Enfin, 4% des anciens du master occupent des postes divers comme celui de journaliste par exemple. Au travers de ces quelques exemples, on comprend que le placement des étudiants, une fois leur diplôme en poche, est relativement rapide puisqu’il se fait, soit en cours de stage, soit directement à sa sortie. Il n’y a donc pas de période de carence pour les futurs chargés de marchés publics. La commande publique, une voie qui ne connaît pas la crise ? Rendez-vous dans 10 ans…

Emmanuelle Maupin © achatpublic.info