La lettre d'achatpublic.info n° 296

  • 18/12/2009
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Avoir un avatar ou un double sous la main, certains acheteurs en rêvent. A l'image du mannequin en latex de Gaston Lagaffe, celui qui permet à l'éternel-ado-toujours-dans-la-lune, dessiné par Franquin, de piquer un petit roupillon caché dans une armoire, ou de déguster ses invraisemblables préparations culinaires - la morue aux fraises ou le cabillaud à l'ananas - amoureusement mitonnées sur un réchaud. Bien pratique pour éviter de s'arracher les cheveux si l'on a lancé un marché de définition alors que la Cour de justice européenne vient juste de les envoyer au cimetière (lire notre article), si l'on cherche désespérément sur la carte du Code où se trouve la frontière entre l'obligation de transparence et la protection des secrets commerciaux (lire notre article), ou si l'on tergiverse avant de lancer son premier avis de publicité ex ante volontaire en utilisant le nouveau formulaire européen (lire notre info). Rogntudjuuuu, nul besoin d'un chat dingue et d'une mouette rieuse pour devenir enragé. En janvier prochain, ceux qui continueront à accepter le dépôt papier pour leurs marchés informatiques supérieurs à 90 000 euros et ceux qui confondront leur site internet avec leur « profil acheteur » risquent de rejoindre Bertrand Labévue et Jules-de-chez-Smith-en-face au sein du fameux « gang des gaffeurs ». Car, pour paraphraser Malraux, 2010 sera l'année de la dématérialisation ou elle ne sera pas (lire notre dossier). Bien que de Mesmaeker désespère de pouvoir signer ses contrats, et que le courrier en retard s'accumule, il y a quand même des raisons d'y croire. Le Conseil d'Etat vient d'admettre qu'une économie budgétaire « substantielle » pouvait justifier le marché global (lire notre article). Et dans les Pays de la Loire, le conseil régional a relégué ses lettres de rejet type au panier au profit du « cousu main ». Résultat, sept ans quasiment sans contentieux (lire notre article). M'enfin…

Jean-Marc Binot

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