La lettre d'achatpublic.info n°402

  • 09/03/2012
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On a beau être vendredi, mais chaque fois, c'est pareil, c'est quand on est derrière les carreaux, que l'on travaille que le ciel est beau. Une journée idéale pour marcher dans la forêt, aller se coucher seul dans les genêts. C'est sûr qu'on serait mieux dans l'odeur des foins, à cueillir le raisin. Mais je regarde ma montre, il est déjà huit heures. Alors je m'habille très vite. Tout seul je bois mon café. Je suis en retard comme d'habitude. Un taxi m'emporte vers le Conseil d'Etat. Presque malgré moi, comme d'habitude. Les sages du Palais-Royal viennent d'admettre la recevabilité d'un référé contractuel, alors même que la personne publique a été informée, non par le requérant, mais par le greffe du TA. Une interprétation singulière de l'article R.551-1 du CJA ? (lire notre article). Les lectures se poursuivent. Ça s'en va et ça revient. Ça vous fait marcher sur des nuages et ça vous poursuit en un mot. Désormais le juge du référé précontractuel, confronté à une décision de ne pas rejeter une OAB, recherchera l'erreur manifeste d'appréciation (lire notre article). De retour au bureau, le téléphone pleure. Un acheteur en recherche d'emploi me raconte qu'il se sent mal aimé, que les apparences sont quelque fois contre lui, et qu'il n'est pas celui que l'on croit. Je lui suggère de lire le papier publié mardi, de changer de comportement et de se préparer aux questions déstabilisantes (lire notre article). Je repense aux conseils de papa. « Fiston, à ton âge, il y a des choses qu'un garçon doit savoir. Les circulaires, tu sais, méfie-toi. Elles sont toutes belles, belles, belles comme le jour, belles, belles, belles comme l'amour. Elles te rendront fou de joie, mais fou de douleur parfois. » Alors je demande à Antoine Woimant, avocat au cabinet MCL, d'éplucher consciencieusement le guide des bonnes pratiques (lire notre commentaire). Ensuite, je corrige l'interview de Jean-Baptiste Hy, le nouveau patron du service des achats de l'Etat. Il a les yeux bleus, peut-être eu le front blond, mais en tout cas, il ne s'appelle pas Belinda (lire notre invité du jeudi). Je me demande aussi pourquoi les hôpitaux n'utilisent pas plus largement la carte d'achat, un jouet extraordinaire. Sauf qu'il ne fait pas « zip » quand il roule, « bap » quand il tourne et « brr » quand il marche (lire notre article). Pour son premier CPE au profit de ses écoles, la mairie de Paris a compris qu'il fallait opter pour un transfert du risque acceptable vers le prestataire privé. Des hypothèses de sous-performance réalistes ont permis de plafonner le montant des pénalités tout en assurant à la ville une indemnisation correcte en cas de déficience de l'entreprise. Shalala, twibilidi, shalala, twibilidi, soyez les bienvenus dans ce contrat du bonheur (lire notre article). Bon allez, c'est la fin de cet édito très chanson populaire. Même si vous insistiez, je crois bien que rien n'y ferait. J'ai vraiment envie d'aller à Alexandrie, ou à Rio, de m'envoler au paradis, entendre toutes les cymbales du carnaval. p>

Jean-Marc Binot (et ses deux clodettes)

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