L’édito de ouf

  • 29/11/2018
partager :

La folle semaine des marchés publics ne pouvait se clôturer sans un édito complètement crazy. Tout d’abord, commençons par ce flash info : les régimes de la CAO rendant chèvre de nombreux praticiens, l'ELAN s'y est donc attaqué (lire notre invité du jeudi). S'agissant de la date de publication du code, la nouvelle de Bercy rendra fou de joie les plus optimistes d'entre vous (lire notre article). Poursuivons cette chronique par un quizz inspiré des burgers déjantés d’Alain Chabat. Question farfelue oblige : quelle méthode saugrenue a été envisagée par un acheteur et son prestataire pour ne pas relancer une mise en concurrence ? A) conclure un avenant dans le but de renommer le marché en DSP et de prolonger le contrat de quinze ans ; B) sous-facturer le service litigieux et surfacturer une autre prestation en échange ; C) lancer la rumeur qu’une passation sans publicité est dorénavant possible en dessous du seuil de 200 000 euros pour tous les marchés de services ; D) danser la macarena devant le comptable public pour qu’il accepte les prochains paiements. Réponse : lire notre article. Au passage, n'oublions pas de mettre en avant le projet illuminé d'Orléans Métropole. Eclair de génie ou de folie, elle devrait être la première intercommunalité à se doter d’un réseau de transport 100% électrique d’ici 2025 (lire notre article). Ses agents ont notamment réussi à ne pas perdre la tête au moment d’annoncer, aux entreprises concernées, leurs évictions de la délégation de service public. Véritable nid à contentieux, la rédaction des lettres de rejet rend dingues la plupart des services achats. Afin que cet exercice ne vire plus au psychodrame, des avocats se sont penchés, dans nos colonnes, sur la forme et les mentions à y insérer (lire notre article). Enfin, finissons par une information digne du magazine de la santé : la double personnalité, élu et actionnaire, se révèle encore problématique de nos jours ; le procès de l’ancien maire de Talence l’illustre de nouveau (lire notre article). Il est temps de mettre fin à cette folie éditoriale avant de finir dans une "cellule marché". A la semaine prochaine peut-être.

Mathieu Laugier