
Cousu main
Cintré dans un costume trois-pièces fait sur mesure chez Anderson & Sheppard à Savile Row, je me présente devant le vigile hermétique, patibulaire mais presque, barrant l’entrée de l’incontournable évènement « pipeul » qu’est la Procurement Fashion Week. Pas vraiment taille mannequin, le cerbère, me transperce d’un regard sombre jusqu’au moment où je lui tends mon carton d’invitation impression relief en chantonnant du Boris Vian : je ne suis pas là pour me faire assommer, je suis venu pour voir le défilé. Sur le podium, la parade des achats stylés a démarré. Comme la mode est à l’air pur, la nouvelle collection débute avec l’accord trouvé entre le Parlement européen et le Conseil de l’Union pour modifier la directive de 2009 sur les véhicules propres. Qu’on se le dise, les véhicules légers acquis par les pouvoir adjudicateurs devraient n’émettre que 50 grammes CO₂/km à l’horizon 2025 et zéro gramme CO₂/km au-delà (lire notre article). Le projet de texte est aussitôt suivi par le Spaser de Strasbourg, d’un vert profond, qui peut être porté sans retouches aussi bien au printemps été qu’en automne hiver (lire notre article). Lui succède un DGD, définitif comme son nom l’indique même en cas d’acceptation tacite, caractérisé par son catogan et sa coupe stricte, très en vogue au Conseil d’Etat (lire notre article). Lorsque surgit l’indemnisation, une perle dans la lavallière en soie et une orchidée à la boutonnière, le public fronce les sourcils en se demandant vraiment si la personne publique doit payer quand elle est obligée de mettre fin au contrat de manière anticipé à la suite d’une décision de justice (lire notre article). Mais le clou du spectacle demeure le comité de consommation toulonnais, au drapé impeccable. Sans fioritures, il s’emploie à débusquer les dépenses liées à l’achat et non profitables aux citoyens contribuables, ausculte les besoins, les contrats, les flux des commandes, et les usages. Il devrait faire un malheur dans pas mal de boutiques, cela ne fait pas un pli (lire notre article). Bon allez, j’arrête de broder et je conclus cet édito dandy qui ne voulait pas faire dans la dentelle avec cette maxime philosophique de Karl Lagerfeld : « gardez le meilleur, oubliez le reste. » A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


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