La lettre d'achatpublic.info n°407

  • 13/04/2012
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Les femmes et les enfants d'abord ! Embarquées sur le paquebot Marchépublic, présumé insubmersible, les entreprises ont peur de couler à pic. L'une d'entre elles, dont le contrat a été résilié sans justification et sans indemnisation, a envoyé un message de détresse au Conseil d'Etat. Elle considère sa réputation entachée et a surtout perdu 3% de son chiffre d'affaire (lire notre article). Mais son SOS risque d'échouer. Le manque à gagner - l'équivalent de trois années de bénéfice net tout de même - n'est pas suffisant pour admettre l'urgence justifiant la suspension d'une décision de résiliation prise sur le fondement de la jurisprudence Béziers II, estime en effet le rapporteur public Bertrand DaCosta, à ne pas confondre avec une compagnie de croisière. Sur le pont supérieur, la DAJ prépare une fiche sur les mises en concurrence de prestations juridiques, vu le nombre de collectivités qui font parfois n'importe quoi (lire notre info). A force d'être ballotés, les opérateurs économiques ont le mal de mer. La société Bruneau estime peu ou proue (je touche le fond en matière de jeu de mots) que les réformes du Code n'ont rien changé. Ce n'est pas plus compliqué qu'avant, c'est toujours aussi compliqué ! (lire notre article). Les passagers français ne voyagent pas forcément en première classe. Patron de la Mission relations inter-entreprises, Jean-Claude Volot, s'apprête à remettre bientôt un rapport pour améliorer la résolution des conflits dans les marchés publics. Réputé pour son franc-parler, il étrille les équipages publics qui choisissent des prestataires étrangers plutôt que des fournisseurs hexagonaux, et milite pour une idée « avant-gardiste » : un mieux-disant intégrant le coût pour la nation (lire notre invité du jeudi). Venue de l'industrie du luxe, Maryse Guyot, directrice des achats de Lille, estime d'ailleurs qu'il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la relation avec les fournisseurs (lire notre profil). Il reste heureusement quelques canots de sauvetage. Quoique titulaire sortante, une entreprise peut être lésée par le défaut d'informations sur la masse salariale du personnel à reprendre dans le cadre d'un marché de nettoyage, lorsque cette absence a exercé une influence sur la présentation de l'offre de la société déclarée attributaire (lire notre article). Si vous devez acquérir un logiciel de paie, la rédaction a mené l'enquête et vous fournit plusieurs conseils afin d'éviter le naufrage (lire notre sourcing). Bon allez, une ultime escale dans le port de Nantes, où la ville et la communauté urbaine ont fusionné leur direction de la commande publique (lire notre article) et c'est le terme de ce journal de bord titanesque. A la semaine prochaine, si on me repêche. Nearer my god to thee...

Jean-Marc Binot

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