
Théorie du bordel ambiant
Notre président bien-aimé apprécie modérément ceux qui foutent le souk et préfèrent faire du ramdam au lieu d’aller suer le burnous. Il oublie - un peu vite - que la margaille est le quotidien des trimardeurs, des bourreaux de travail et tout particulièrement des forçats de la commande publique. Car passer un appel d’offres, c’est s’aventurer à déclencher un boxon sans nom. Prenez la Seine-Saint-Denis et le Grand Nancy aujourd’hui dans la mouise et traînés devant le Conseil d’Etat. La première collectivité a retenu une entreprise qui s’est contentée de présenter, à l’appui de sa candidature, des attestations bancaires. La seconde a choisi un prestataire qui n’a pas fourni, dans son acte de candidature, les attestations de bonnes exécutions de ses réalisations, au cours des cinq dernières années, exigées dans le RC. Selon le rapporteur public, c’est une vraie pétaudière, même si pour leur défense, les deux personnes publiques ont eu beau avancer qu’elles disposent d’un large pouvoir d’appréciation et que, en l’espèce, les capacités professionnelles des soumissionnaires ressortaient de l’ensemble du dossier (lire notre article). Et je ne vous parle pas de l’utilisation du critère prix dans un concours de maîtrise d’œuvre. Depuis la réforme, c’est le bazar. Certains soutiennent qu’il est toujours impossible de tenir compte de la rémunération. D’autres notent l’absence d’interdiction expresse de pouvoir évaluer les offres à l’aide du prix dans les nouveaux textes (lire notre article). Et comme la presse aime parfois ajouter au binz ambiant, notre quotidien s’est demandé si la proratisation de la maintenance des photocopieurs au coût copie était vraiment pertinente (lire notre article). Bon allez, la maison est close, il est grand temps de terminer cet édito dérangé avec une phrase du Grand Charles, qui avait, il faut bien l’admettre, un vocabulaire un peu plus châtié : « la réforme oui, la chienlit non ». A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


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