La lettre d'achatpublic.info n°374

  • 29/07/2011
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Avez-vous vu le Muppet Show -le plus illustrissime, fantastiquissime et superchantissime de tous les shows - spécial commande publique ? A peine le générique terminé, installés au balcon, les deux p'tits vieux plus caustiques que la soude, Waldorf - le moustachu - et Statler - l'imberbe - vident leur fiel. « Tu sais quoi, j'ai besoin d'aller voir un docteur », dit le premier. « Pourquoi ? », interroge son compagnon. « Parce que je commence à aimer les marchés publics… » Après un roulement de tambour du batteur fou, le rideau rouge se lève sur une ordonnance de TA. Une collectivité, qui avait joué avec le feu en mentionnant des marques dans votre cahier des charges sans que cela soit justifié par l'objet du marché, a été sauvée par l'effet Smirgeomes. Une jurisprudence de poids, ironise Kermit la grenouille en lorgnant sur miss Peggy (lire notre article). Le spectacle est loin d'être terminé car le paysage de cette décision « est bien dessiné » mais « pas du tout achevé », prévient Rémy Schwartz, président de la 7e sous-section du Conseil d'Etat, dans un entretien exclusif (lire notre invité du jeudi). Champion des jeux de mots ringards, l'ours Fozzie surgit sur scène et annonce « clauses sociales, la CUB évite le bouillon. » Intellectuelllll ! « Tu crois qu'il a essayé de nous faire rire ? », lâche Waldorf, qui sait que la communauté urbaine bordelaise a mené un travail de titan pour mener à bien sa politique d'achat responsable (lire notre article). C'est maintenant l'heure de la séquence tant attendue des « cochons dans l'espaaaace » : l'énigmatique docteur latino-sino-slave s'étonne du prix payé pour l'Airbus de notre président bien aimé. Le tarif appliqué était celui d'un avion plus récent de cinq ans et ayant trois fois moins d'heures de vol (lire notre info). « Crois-tu en la vie après la mort ? » questionne Statler. « Chaque fois que je quitte ce théâtre. Qu'est-ce qu'il y a encore au programme ce soir ? » répond l'autre gâteux. De sa voix nasillarde, Gonzo présente les numéros suivants : de l'audace avec de réseau des acheteurs hospitaliers franciliens qui a attribué un accord-cadre à une PME innovante (lire notre article), de l'originalité avec le critère environnemental à 10% pour les achats de médicaments au CHU de Bordeaux (lire notre article), et du suspense avec les projets de Bercy en matière de dématérialisation (lire notre article). T'as oublié le projet de directive concessions de services (lire notre info), et le mécanisme de protection des fonctionnaires prévu par projet de loi «prévention des conflits d'intérêts dans la vie publique », grommelle, dans les coulisses, un monstre hirsute aux sourcils broussailleux (lire notre info) « Tu sais qu'on dit que les meilleures choses ont une fin », conclut Waldorf. « Oui mais pour cet édito, la fin c'est la meilleure chose », balance son compère cacochyme. Bonnes vacances, reposez-vous bien, vous en avez besoin, moi aussi, et rendez-vous le 29 août pour la reprise de nos éditions.

Jean-Marc Binot (mahna mahna tou tou touloulou)

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